Qu’est-ce que la retraite progressive et comment gérer par rapport à votre PER ?

La question du passage à la retraite demeure une préoccupation majeure, du fait de la diminution des revenus, le moment venu, en plus des incertitudes causées par les réformes en cours de route. Épargner de côté permet donc de garantir soi-même ses vieux jours, en complément de la retraite de base classique et de la retraite complémentaire. Par exemple, en souscrivant à un Plan d’épargne retraite (PER). Si vous avez choisi d’opter pour la retraite progressive, comment gérer par le biais de ce placement destiné à capitaliser ?

La retraite progressive : comment ça marche ?

La retraite progressive concerne les individus ayant atteint l’âge de 60 ans, tandis que l’âge légal de départ à la retraite est de 64 ans. Le principe est le travail à temps partiel, de manière progressive, ce qui aboutit à une baisse du salaire perçu, certes, mais aussi au déblocage d’une partie des pensions de retraite (de base et complémentaire).

Une fois l’âge légal atteint, les pensions définitives qui seront versées seront réajustées. À ce moment-là, l’individu acquiert le statut de retraité et quitte définitivement la vie active.

 

Quelles conséquences en ce qui concerne le PER ?

En revanche, le PER ne permet pas un déblocage avant l’âge de 64 ans. Cette échéance recule en effet avec la réforme qui s’applique depuis le 1er septembre 2023, si elle a été auparavant fixée à 62 ans. Il n’est donc pas possible de percevoir des rentes viagères ou de retirer son capital de manière anticipée, comme dans le cas des pensions de base susmentionnées, même si vous comptez bénéficier de la retraite progressive.

 

Comment gérer les pensions et les rentes ?

Si vous comptez donc opter pour la retraite progressive, il vaut mieux garantir des rentes viagères solides grâce à votre PER, en compensation des éventuelles baisses enregistrées au niveau des pensions. Songez ainsi à réaliser les simulations requises afin de déterminer votre effort d’épargne, notamment au cours des 5 dernières années précédant votre départ à la retraite. Vous avez le contrôle total de votre épargne, en investissant dans un PER, de même qu’une meilleure visibilité en ce qu’il s'agit de la capitalisation des sommes versées. Cela en vous renseignant sur le rendement de votre placement, et en effectuant une projection sur les prochaines années.

Rappelons que pour tirer le meilleur profit de votre PER, il vaut mieux souscrire le plus tôt possible et opter pour des actifs dynamiques, c’est-à-dire générant des rendements élevés. Vous pouvez ainsi vous autoriser une certaine marge de risque, jusqu’à l’âge de 50 ans. Ce, sachant qu’à l’approche du départ à la retraite, ces risques doivent être progressivement réduits afin de sécuriser votre capital et recueillir des rentes confortables.

Les PER proposent à cet effet une poche d’unités de compte, combinée à la poche en fonds en euros – dans le cas des PER assurantiels. À noter que les PER compte-titre ou PER bancaires, cependant, ne disposent que d’unités de compte.

 

Quelles conditions pour profiter de la retraite progressive ?

Outre l’atteinte de l’âge de 60 ans au moins, l’individu doit avoir validé au moins 150 trimestres d’assurance. Quant à la quotité de travail, elle est de 50% au minimum. Ceux qui exercent une autre activité, en sus de la principale, ne peuvent prétendre à la retraite progressive. Idem pour les individus qui basculent à la retraite avant l’âge de 60 ans.

Rappelons que cet âge plancher varie en fonction de l’année de naissance :

  • 60 ans pour ceux nés avant le 31 août 1961
  • 60 ans et 3 mois pour ceux nés entre le 1er septembre 1961 et le 31 décembre 1961, puis majorés de 3 mois à chaque génération suivante et ainsi de suite

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